Roadtrip en Norvège du nord,
de Tromso aux îles Lofoten en hiver

Les rorbuer de Reine

En bref

Objectif du roadtrip : voir des aurores boréales. Nous partons en février pour Tromso en Norvège, au dessus du cercle polaire.

La baie de Reine Les aurores boréales à Henningsvaer

La Norvège en hiver

Introduction

Fin février, nous partons en vacances dans le nord de la Norvège- objectif du voyage : observer des aurores boréales !

Nous avions envie de retourner en Islande, en hiver cette fois-ci, mais finalement nous avons choisi la Norvège que nous ne connaissions pas. Le voyage durera 9 jours partagés entre la ville de Tromso et les îles Lofoten plus au sud. Tromso est située au nord du cercle polaire arctique, c’est une assez grande ville (environ 70 000 habitants). Elle est surnommée « le Paris du Nord » pour ses lumières. La ville est également un bon point de départ pour visiter les îles Lofoten, les Alpes scandinaves (Alpes de Lyngen) et Cap Nord.

Enfin, c’est le lieu idéal pour voir des aurores boréales en cette période de l’année. La période pour les observer se situe entre septembre et fin mars. Nous décidons donc de partir du 23 février au 4 mars, pendant les vacances scolaires. Equipés pour « le grand froid », nous emmenons aussi du matériel pour prendre en photo les aurores boréales et nous téléchargeons quelques applis pour les localiser.

Les billets d’avion sont réservés depuis octobre : avec un aller Paris/Londres/Tromso (Easyjet) et un retour Tromso/Oslo/Paris (Norwegian Airways). Pour nous déplacer, nous avons loué une voiture à Tromso, elle est équipée de pneus neige. A cette période on s’attend à avoir pas mal de neige et des températures entre -10 et 5. On a prévu de prendre le bateau de nuit pour nous rendre plus rapidement sur les îles Lofoten depuis Tromso ainsi que pour le trajet du retour.

Tromso et ses maison en bois La rue principale de Tromso

Tromso et ses environs

Samedi - Arrivée à Tromso

Nous partons de Paris le samedi 23 février à 5 heures du matin en taxi partagé réservé la veille, le coût de la course est de 35 euros pour faire Paris (Nation)/aéroport Charles de Gaulle. L’escale à Londres dure 6 heures. Pour passer le temps, nous prenons un petit déjeuner anglais dans un des restaurants de l’aéroport de Gatwick puis nous jouons à un jeu de société : Unlock. Il s'agit d'un super jeu reprenant le principe des « escape game » en les transposant en jeu de cartes.

Nous arrivons à Tromso en fin de journée vers 18h, il fait déjà nuit. La ville est proche de l’aéroport, environ 15 minutes en bus. Depuis l’aéroport, vous pouvez prendre le bus de ville 40 et 42, c’est l’option la plus économique que nous avons prise au retour, il me semble que cela nous a coûté moins de 5 euros par personne. L’arrêt de bus se situe derrière le parking P2 et P3. A l’aller, nous avons pris le bus Flybussen airport express pour 10 euros chacun qui se situe dès la sortie de l’aéroport. Dans les deux cas, il est possible d’acheter les billets directement dans le bus en espèce.

Le bus nous dépose devant un des hôtels du centre ville. L’appartement choisi sur Booking pour la nuit n’est qu’à quelques minutes à pied. La route est bien verglacée ! Une fine couche de gravier empêche de glisser mais le propriétaire de notre logement n’a pas dégagé le chemin jusqu’à la maison, ce qui rend son accès assez compliqué. Nous vous la recommandons cependant, elle est agréable et spacieuse, constituée d’une entrée en étoile, d’une chambre et d’une grande salle de bain équipée d’une machine à laver, puis d’un séjour et une grande cuisine bien aménagée. La maison est chaleureuse, il fait bon partout et plein de lampes égayent le tout. Pourtant, c’est le lendemain matin après un peu de repos que nous apprécierons la vue sur la ville, les fjords et la montagne. Nous sortons visiter rapidement la ville et faire quelques courses au supermarché « Kiwi » pour préparer des burgers à l’appartement.

Les hauteurs de Tromso avec le Fjellheisen

Dimanche & lundi - Snowshoeing : randonnée en raquettes à Tromso

Le dimanche, nous profitons de la matinée pour aller à l’office de tourisme qui se situe sur le port. Nous devions faire une sortie de chien de traineau ce jour là mais la compagnie a annulé la sortie à cause de la météo. Là, nous réservons une autre sortie de chien de traineau pour le lundi matin, il faut prendre un ticket et l’attente fut assez longue. Malheureusement, le temps ne change pas et la sortie sera elle aussi annulée dans la soirée. On en profite pour se balader sur le port où se trouve à quai le bateau « le Viking » qui tombera en panne quelques semaines plus tard, on aperçoit la cathédrale arctique et le funiculaire de l’autre côté du fjord. Nous déjeunons ensuite dans un très bon restaurant, « Bardus » : je prends une soupe de poisson et Geoffrey des râmen accompagnées de bières. Puis, nous marchons un peu au hasard dans les rues de la ville en passant notamment devant la bibliothèque, l’église typique, les boutiques. Et nous revenons à l’office du tourisme pour récupérer la voiture que nous louons pour une semaine chez Europcar. Nous louons des raquettes pour 48 heures dans un magasin Tromso Outdoor. On nous conseille plusieurs endroits pour faire une promenade. Nous partons en voiture jusqu’à un fjord Ersfjordbotn à une trentaine de minutes du centre ville, en empruntant le tunnel à quatre voies sous la ville. Arrivés au fjord, nous cherchons un peu le sentier recommandé au magasin outdoor, ce qui nous permet de tomber sur une grande cascade, finalement on finit par trouver : il faut partir du café Ersfjorden cafe et remonter un peu puis suivre le sentier à droite du cabanon. La balade est sympa, on se retrouve vite au-dessus de la ville avec une belle vue sur le fjord. Il fait nuit, il est 16h30, nous rentrons à Tromso jusqu’à notre nouvel hôtel. Nous décidons de dîner tout près dans un restaurant indien avec un lassi à la mangue et de l’agneau massala.

Le lundi matin, nous repartons faire des raquettes sur le deuxième spot conseillé par la boutique de location. On emprunte le pont face à la cathédrale arctique. Il faut prendre ensuite le funiculaire de Tromso (Fjellheisen) qui se situe de l’autre côté de la rive puis s’aventurer jusqu’au sommet. Le ticket A/R coûte 210 NOK par personne. Arrivés en haut de la montagne, nous profitons de la très belle vue sur la ville et les fjords, on marche ensuite un peu au hasard avec les raquettes : on passe par un refuge enseveli sous la neige, on aperçoit au loin ce qui nous semble être un renard. Au retour nous pique-niquons dans le hall du funiculaire où se trouve aussi un café chauffé (détail très important !) puis nous redescendons et nous partons en voiture explorer les alentours de Tromso, nous faisons le tour de l’île Håkøya. Nous continuons quelques minutes la route 858 puis nous nous arrêtons sur un parking pour faire une autre marche en raquettes à travers la forêt (sur place il y a également un tracé pour faire du ski de fond).

Le soir, nous rendons les raquettes et nous allons boire une bière chez « Agenturet Øl og Vinbar » puis nous tuons le temps en attendant d’embarquer dans le bateau qui doit nous emmener sur les Îles Lofoten. Nous quittons donc Tromso à minuit. Le bateau d’une capacité de 700 passagers de la compagnie Hurtigruten est un navire de croisière faisant toute la côte norvégienne, il est possible de le prendre de port à port avec une voiture. Trop fatigués, on se contente de visiter rapidement les différents étages du bateau puis nous dormons sur les banquettes du salon. Nous n’avons pas pris de cabine, nous dormons sur le pont.

Voici quelques idées d'activités dans la région de Tromso

Les montagnes sur l'ile d'Andoya Route gelée dans le centre d'Andoya

Les îles Lofoten

Mardi - Andoya & Andenes

Au réveil, le mardi, nous pouvons apprécier la vue magnifique sur les fjords entre lesquels nous naviguons tranquillement. Nous profitons seuls du sauna et du jacuzzi sur le pont arrière du bateau. Il est possible d’acheter des serviettes de toilettes à la réception et le sauna est équipé d’une salle pour se changer et de douches, pratique quand on n’a pas pris de cabine. A 11H, nous débarquons sur l’île Risoyhamm puis nous prenons la route scénique sur l’île Andoya (archipel Vesterålen) par la côte ouest. On bifurque à l’intérieur de l’île pour contourner le lac Anesvatnet. Nous visitons tranquillement Andoya sur toute la journée. Notre logement se trouve au nord de cette île, nous l’avions choisi pour sa proximité avec Andenes où nous avions réservé un tour de bateau pour observer des baleines mais c’est (encore) annulé à cause du mauvais temps. Le soir on tente un restaurant à Andenes, « Arresten As », qui s’avère être excellent et très cosy.

Le parc national de Møysalen Paysage gelée du nord de la Norvège

Mercredi - Départ pour Svolvaer

Le mercredi matin, nous faisons une partie de billard dans l’auberge en prenant le petit déjeuner. Puis, nous partons pour les îles Lofoten. Sur la route nous passons par la ville de Sortland, puis nous empruntons l’E10 direction Svolvaer. Nous apercevons des reines et même deux otaries et une hermine arctique à Møysalen où nous passons un peu de temps sur une petite plage, la mer est bleu turquoise. Møysalen, situé sur l'île Hinnøya, est le point culminant des îles Lofoten et Vesterålen dans le comté de Nordland, dans le Nord de la Norvège. Il culmine à 1 262 m d'altitude. Le sommet constitue le cœur du parc national de Møysalen, créé en 2003. Arrivés à Svolvaer nous réservons une sortie en bateau pour observer des aigles auprès de la compagnie Lofoten explorer qui se situe sur le port. Et on s’arrête au chaud dans un café juste à côté, « le Bacalao ». Quelques jours plus tôt, le logement prévu pour cette soirée avait été annulé suite à une fuite d'eau, nous avons dû choisir une réservation rapidement, finalement notre choix s’est porté sur un des rorbuer de la ville qui était génial. Je ne sais pas si on a été surclassé ou si on a eu ce qui restait, mais le logement était immense avec deux chambres et deux salles de bain. Les rorbuer sont d’anciennes cabanes de pêcheurs rénovées principalement pour le tourisme ; elles sont en bois, peintes en rouge, en vert, en jaune moutarde ou en blanc. Et cerise sur le gâteau, sur le parking du logement, on a pu voir une aurore boréale à travers les nuages. Qui a dit qu’on ne pouvait pas en voir s’il y avait de la pollution lumineuse ! Nous profitons de la cuisine du rorbu pour préparer le repas du soir au coin du feu (oui il y a aussi une cheminée).

Voici quelques idées d'activités sur les îles Lofoten

Observation des aigles dans les fjords Aurores boréales à coté de Svolvaer

Jeudi - Aigles et aurores boréales

Le jeudi matin, la sortie pour voir les aigles est prévue à 10h. Le guide nous donne des vêtements contre le froid : gants, lunettes, combinaison. Nous sommes une dizaine sur le zodiac. Le bateau nous amène à travers les fjords et on observe les aigles sur les falaises puis, tandis que le guide leur lance des poissons, ils s’approchent et virevoltent autour du bateau. On en voit beaucoup, de très près, de jeunes aigles surtout. Le bateau nous mène au fjord du troll à vive allure. Le guide nous arrête plusieurs fois sur le parcours pour donner quelques explications en anglais sur ces animaux ainsi que sur l’histoire des lieux. La visite va durer deux heures. Au retour pour nous réchauffer, nous allons déjeuner au bar découvert la veille, le Bacalao. C’est un grand restaurant avec une ambiance cosy, un poêle et une belle vue sur le port et la montagne. Nous repartons en début d’après-midi pour explorer les alentours de la ville, nous trouvons un sentier verglacé qui mène à un lac gelé, Storkongsvatnet entouré de quelques maisons. En fin d’après-midi, nous arrivons à Henningsvaer où nous avions réservé cette chambre. Le temps est propice à l’observation des aurores boréales, nous partons donc nous installer au bord d’un fjord avec les montagnes en arrière plan. On attend quelques minutes et très vite apparaissent les premières trainées blanches dans le ciel. Au début, nous ne sommes pas surs qu’il s’agisse d'une aurore puis la trainée devient plus lumineuse et se colore de vert. Après cela, les aurores boréales vont défiler dans le ciel toute la soirée, certaines seront fugaces, d’autres dureront longtemps, danseront dans le ciel. On aura la chance de voir une aurore boréale violette ce soir là. Après plusieurs jours de mauvais temps, nous sommes ravis de pouvoir enfin observer ce phénomène très poétique. Nous rentrons ensuite à Henningsvaer, il est 20h et tous les supermarchés sont fermés, on prend alors une pizza à emporter et on rentre à l’hôtel. La chambre est petite mais la vue est magnifique, on voit même les aurores boréales depuis la fenêtre.

Chasse au aurores boréales en Norvège Aurore boréale en bord de lac

Photographier les aurores boréales

Tromso et les îles Lofoten sont des spots idéals pour voir des aurores boréales : idéalement il faut être entre 65 et 75° de latitude (Tromso est situé à 69°). Trois conditions doivent être réunies pour pouvoir les observer : qu'il fasse nuit, que le ciel soit dégagé et que l'activité solaire soit suffisante. Éloignez-vous de la pollution lumineuse des villes pour mieux voir les aurores boréales. La température elle n'a pas vraiment d'importance. Les aurores se situent entre 300 et 100km d'altitude, c'est d'ailleurs ce qui fait varier leurs couleurs (réaction entre les différents atomes de l'atmosphère et les particules du soleil).

Pour photographier les aurores boréales vous aurez besoin d'un appareil photo avec un boiter (type reflex ou hybride) pour pouvoir jouer avec les réglages. N'étant pas expert je risque de vulgariser les termes techniques, n'hésitez pas à réagir en commentaire en bas de l'article si besoin. Sachez également que les batteries supportent mal le froid, je vous conseille de les garder dans votre poche, près du corps pour les réchauffer et de ne les mettre dans l'appareil qu'au dernier moment.

N'hésitez pas à lire d'autres blogs de photographes pour avoir des explications plus techniques sur la photographie de nuit. Couvrez-vous bien car vous ne savez pas combien de temps vous allez attendre dans le froid avant de peut-être voir des aurores boréales. L'idéal est de réperer un lieu de jour et d'y revenir à la nuit tombée. Nous avions une lampe frontale pour nous déplacer dans le noir et pouvoir faire les réglages sur l'appareil photo. Essayez de trouver un lieu avec un ciel dégagé si possible orienté au nord. Nous avons eu la chance de voir des aurores boréales à 3 reprises en début de soirée entre 19h et 21h. Entre Tromso et les îles Lofoten vous pouvez les observer dès la nuit tombée jusqu'à environ 3h du matin. Il existe plusieurs sites et applications pour vous aider à trouver des aurores boréales. Celui que nous avons le plus utilisé est norway-lights.com très simple d'utilisation, côté applications nous avions instalés sur iOS «My Aurora Forecast». Certaines applications proposent des alertes, un service la plupart du temps payant que nous n'avons pas testé. N'hésitez pas à demander, certains hôtels proposent de vous réveiller si une aurore est visible !

Si vous souhaitez être aidés pour voir et photographier des aurores boréales, il existe des tours organisés. Souvent en bus, un chauffeur expérimenté vous emmènera en petit groupe là où vous aurez des chances d'en voir. Il existe plusieurs options : certains tours sont axés sur la photographie avec des conseils et du prêt de matériel, d'autres comprenant un repas autour d'un feu de camp, ou juste le transport. Certains tours vous rembourseront ou vous proposeront une autre date si vous n'avez rien pu voir, un point important à vérifier avant de choisir une compagnie. Difficile pour nous de vous conseiller ou non ce genre d'offres car nous n'en avons pas eu besoin. Je suppose que nous aurions craqué si en fin de voyage nous n'avions pas pu observer d'aurores boréales par nous-même. Cela peut être une bonne solution si vous ne restez que peu de temps sur place ou si vous n'avez pas de véhicule de location.

Le port de d'Henningsvaer Un sauna sur la plage à Eggum
Bateau de pêche sur la plage Tempête de neige à Eggum

Vendredi - Henningsvaer et l'île de Vestvågøy

Le lendemain matin, la neige tombe en abondance et a tout recouvert. L’hôtel propose un petit déjeuner dans une grande salle donnant sur le port, la vue est très belle et surtout nous sommes au chaud alors que dehors le vent et la neige se déchainent. Il faut tout de même sortir visiter le village ! C’est un petit port touristique très beau sous la neige, il s’étend sur plusieurs petites îles reliées à l’île principale par des ponts. Nous longeons le canal alors que les bateaux de pêche rentrent déjà avec leur cargaison et s’amarrent au quai. C’est là que nous verrons les premiers séchoirs de poissons, les pêcheurs sont en train d’attacher le cabillaud qu’ils ont transporté dans un grand bac sur un tracteur- le processus se fait entièrement à la main. Les séchoirs sont en bois, on en a vu de différentes formes, triangulaires ou rectangulaires, avec soit uniquement des têtes soit uniquement des corps ! Une des îles est de la taille du terrain de football qui la compose, elle est souvent photographiée du haut à l’aide de drone.

Nous repartons en voiture en direction du sud vers Hamnøy et Reine. Nous traversons donc l'île de Vestvågøy. La tempête de neige limite un peu nos visites : nous nous contenterons d’aller à Eggum. Il s’agit d’un petit village au bord de l’eau, on se promène sur la plage. En route, nous trouvons un supermarché pour faire quelques courses et nous pique-niquons dans la voiture. Après plusieurs micro-arrêts nous arrivons à Hamnøy en fin d’après-midi. Notre auberge est une grande maison blanche rénovée datant du XIXe siècle, elle dispose de chambres et d’un coin salon, cuisine collectifs. La salle de bain est aussi collective, mais elle est très confortable, grande et bien équipée donc c’est plutôt agréable. On cuisine rapidement le dîner puis nous sortons nous balader dans la nuit. L’auberge se trouve juste avant Reine qu’on aperçoit de loin lors de notre balade. L’odeur des poissons séchés est dans ce village assez insupportable !

Le village de Reine sous la neige Village de A au bout des îles Lofoten

Samedi - Reine et Å

Le samedi matin, sous un ciel bleu sans nuage, nous poursuivons notre visite du sud des îles Lofoten. Nous allons d’abord à Reine qui est un port de pêche, l’un des plus connus de ces îles pour la beauté de ses paysages. La neige est tombée la vieille en abondance, les routes, les maisons, les montagnes en sont recouvertes nous donnant l’impression d’être totalement isolés du reste de l’archipel. Il y a quelques touristes comme nous prenant en photo les falaises abruptes. Le ciel est parfaitement bleu et contraste avec les rorbuer rouges. C’est effectivement magnifique. Nous passons du temps à photographier les maisons, les rues du village, le fjord. Puis, nous nous arrêtons dans un café, « Bringen ». Installés devant la fenêtre, nous goûtons un roulé à la cannelle (Kanelboller) dont l’odeur embaume toute la pièce, c’est délicieux ! Nous reprenons la route pour Å, le village le plus au sud de l’archipel. Il faut prononcer Ô. Il est possible d’avoir une belle vue sur le port et le lac en escaladant la petite colline située derrière le village. En redescendant, on trouve des têtes de poissons en train de sécher sur les barres en bois comme dans tous les villages de l’archipel.

Le chemin du retour commence, on repart au nord en s’arrêtant à nouveau à Hamnøy. La route étant verglacée, nous roulons tranquillement, nous avons glissé une fois et une fois un pick-up n’a pas réussi à freiner devant nous. On se gare dans le parking du village, il faut noter que les parkings sont très souvent payants sur les Lofoten, on peut télécharger une appli qui facilite le paiement, elle peut être utilisée aussi à Tromso. Hamnøy est un tout petit village, très joli avec ses rorbuer rouges et sa position face au fjord et aux montagnes, parfait pour rester là une nuit, les rorbuer d’Eliassen Rorbuer donnent envie, à tester pour une prochaine fois!

Nous continuons sur l’E10, toujours en direction du nord, environ 20 minutes pour ensuite tourner à gauche sur la FV808 jusqu’au village de Fredvang où se trouve une plage. L’eau y est bleu turquoise et la neige recouvre une partie du sable fin, c’est très beau. Nous revenons sur l’E10 pour nous arrêter peu après à Ramberg faire quelques courses. Nous pique niquons juste après la ville face à une autre très belle plage à Flakstad. Il faut une vingtaine de minutes ensuite pour aller à Nusfjord en empruntant l’E10 puis la FV807, la route est très belle car nous longeons un grand lac puis un fjord entouré de montagnes enneigées. Il est 17h et la nuit commence à tomber, les températures chutent aussi pas mal avoisinant les -10 degrés. Le village est minuscule, enclavé entre les montages. Il se visite donc très vite : on descend sur le quai en bois en forme de fer à cheval qui est entouré par les rorbuer rouges et jaune moutarde. Un des rorbuer se visite gratuitement comme un témoignage des anciennes cabanes de pêcheurs et il y a un sauna construit par des étudiants qui donne face à la mer, il me semble qu’il faut appeler au moins huit heures à l’avance pour le réserver pendant la basse saison . De l’extérieur c’est une belle construction en bois assez atypique.

Nous devons prendre le bateau ce soir-là à Svolvaer, nous reprenons donc l’E10 pour 1h30 environ de route. Nous retournons sur le chemin du lac gelé découvert le jeudi pour observer les aurores boréales à la tombée de la nuit : Storkongsvatnet, il se situe avant Svolvaer. Elles sont moins lumineuses que celles de mercredi soir, mais le décor est plus joli. Quelques skieurs de fond passent sur ce chemin sinon nous sommes complètement seuls, sans lumière, nous avions apporté une lampe frontale qui nous est bien utile à ce moment là. Il fait extrêmement froid (-11 degrés d’après le thermomètre de la voiture). J’avais pris des chaufferettes de poche pour les mains qui font effet plusieurs heures. Nous reprenons la voiture pour Svolvaer où nous attend le bateau qui nous ramnène à Tromso. Il est plus petit que celui à l’aller mais il dispose aussi d’un sauna. Nous choisissons de payer une cabine cette fois-ci, elle est équipée de deux lits simples et d’une petite salle de bain pour 90 euros. Le bateau passe devant le Trollfjord et nous allons sur le pont avant pour l’observer alors qu’il est éclairé par de gros projecteurs. Bon, il fait extrêmement froid donc on rentre assez vite à la cabine qui elle est bien chauffée. On observe une dernière aurore boréale depuis le bateau, mais les mouvements de celui-ci rendent impossible la photographie avec un long temps de pose.

Coucher de soleil à Nusfjord Un phare sous la tempête de neige

Dog sledding - Les chiens de traîneau

Le lendemain matin, nous allons récupérer les clés du sauna à l’accueil et on profite de l’installation une bonne heure. Puis, nous allons déjeuner à la cafétéria du bateau. L’ambiance est très tranquille, le rythme un peu lent pour nous. On passe le temps qu’il reste dans le salon à admirer le paysage qui défile tranquillement devant nous : la mer, les montagnes, les fjords enneigés. Vers 14h, nous arrivons à Tromso où nous nettoyons la voiture à la station service, faisons le plein puis nous la rendons chez Europcar à côté de l’office du tourisme. Puis, nous allons poser nos sacs au Smarthotel Tromso et nous repartons aussitôt pour une nouvelle activité. Nous avions réservé le matin une sortie de nuit avec des chiens de traineau avec la compagnie Active Tromso. Cette fois elle ne sera pas annulée, finalement, la sortie baleine à Andenes sera la seule que nous n’avons pas pu faire.

Le guide nous récupère devant l’hôtel Radisson Blu hotel à 16H45. Avec une douzaine d’autres touristes, nous roulons une vingtaine de minutes pour rejoindre le centre sur l’île Kvaloya. Puis, une des guides nous équipe pour le froid : elle nous donne une combinaison, des chaussures, des gants et un chapeau. Nous partons ensuite à nouveau avec le van car il est impossible de partir du centre avec les chiens à cause de la pluie qui a rouvert les courts d’eau ces derniers jours. On retrouve les chiens déjà attelés aux traineaux. Pour le moment, ils sont allongés et très calmes. Il y a cinq chiens par traineau et environ 10 traineaux. Geoffrey va conduire et je resterai dans le traineau. La guide nous explique comment freiner en appuyant sur le frein avec ses pieds et je porte dans les mains une encre de secours au cas où Geoffrey tombe du traineau.

Les chiens commencent à s’impatienter, ils aboient, hurlent et tirent sur le traineau ; nous partons un par un à travers la vallée enneigée, il fait nuit mais le temps est couvert donc nous ne verrons pas d’aurore boréale. On s’arrête régulièrement pour attendre le groupe et les chiens s’impatientent beaucoup, ils tirent fort sur le traineau en particulier les deux premiers qui sont les plus vifs. Les autres se roulent dans la neige et s’ébrouent ou mangent la neige. Ceux des traineux derrière nous viennent à notre niveau, on peut les caresser et un des chiens m’aperçoit et essaie de grimper dans notre traineau, ils sont très affectueux. Il y a plusieurs races dont des huskies.

La sortie dure 40 minutes et cela nous semble plus long. Au final, on a fait une sorte de boucle dans la vallée, on pouvait apercevoir les montagnes tout autour. Il y avait quelques bonnes descentes où on s’est pris quelques branches d’arbres, les chiens foncent et ne se préoccupent pas de nous derrière ! Geoffrey a même été éjecté du traineau mais il a réussi à courir à côté et à remonter dessus. C’était une super expérience, il aurait été dommage de passer à côté.

Les chiens sont installés dans des cages du camion puis transportés jusqu’au centre et nous les suivons dans le van. Puis, arrivés au centre, on prend chacun un chien pour l’amener jusqu’à son box. Ils sont très puissants et il faut une certaine force pour les tenir. On joue un moment avec eux puis le guide, qui est le propriétaire du centre, nous invite à nous installer autour d’un feu dans une cabane ouverte. Il nous sert du café et du thé dans des tasses un peu rustiques. Le chaud fait vraiment du bien car il faisait encore très froid cette nuit là. Il nous raconte sa passion des chiens de traineau commencée à l’âge de 16 ans, à 18 ans il avait déjà plusieurs chiens. Il nous a raconté les courses qu’il faisait. Celle qui nous a marqués est une course au Canada durant laquelle il faisait -56 degrés ! Si vous voulez en savoir plus sur ces courses, vous pouvez aller jeter un coup d’oeil sur leur site internet, c’est plutôt intéressant. La sortie a duré environ 6 heures, nous rentrons ensuite à l’hôtel en passant par Burger King, le seul encore ouvert.

C’est déjà l’heure du retour, nous préparons nos sacs et nous repartons le lendemain matin pour Paris. Nous passons cette fois-ci par Oslo où l’attente est de quelques heures également, là nous vivons une petite déconvenue avec la compagnie aérienne Norwegian Airway qui nous vole de 65 euros pour mettre un de nos sacs en soute. A la porte, les hôtesses font venir la sécurité et fermer la porte d’embarquement pour mettre la pression aux passagers : le message est clair, si tu ne paies pas tu n’embarques pas. Le prétexte utilisé est la taille de nos sacs : pourtant, ils rentrent dans leur casier mais ils décrètent que ce n’est pas suffisant... Plusieurs passagers doivent payer cette « taxe » et deux Français se voient interdits de vol car ils ont osé protester...

Le voyage du retour dure toute la journée et nous sommes sur Paris le soir vers 21h. Nous sommes ravis de ce voyage, malgré une météo un peu compliquée sur les premiers jours, nous avons pu faire presque tout ce que nous avions prévu. L’objectif de voir des aurores boréales est rempli, nous en avons vu 3 soirs sur les 9.

Un lac pres de Svolvaer filmé au drone Coucher de soleil sur les îles Lofoten

Un drone Mavic Air pour la Norvège

Les îles Lofoten vues du ciel

À l'image de notre rodtrip en Islande, la Norvège reste très sauvage (spécialement en hiver). On est souvent seul dans de grandes étendues, éloigné des villes et villages. Les paysages sont magnifiques : un parfait terrain de jeu pour les drones sans gêner personne. Nous avons acheté un Mavic air, de la marque DJI spécialement pour ce voyage. Nous avons choisi ce modèle pour sa taille et son poids : suffisamment petit pour être très facilement transportable, il se déploie en quelques minutes pour être prêt à voler très rapidement. Également pour son prix (environ 700€), moins cher que les versions «pros» mais avec une superbe qualité d'image et de vidéo (4k, format raw...), son utilisation via l'appli DJI GO est très simple.
Pour le voyage il est conseillé de garder le drone avec vous en cabine, à la fois pour le protéger des chocs et protéger les batteries des changements brutaux de température (qui risqueraient de provoquer un incendie). Nous n'avons eu aucun problème avec la sécurité aux aéroports de Paris CDG, Londres Gatwick, Tromso et Oslo. Cette pratique semble se démocratiser puisqu'à l'aéroport de Tromso à l'arrivée, une affiche rappellait les règles essentielles de sécurité à observer lors de l'utilisation du drone. N’hésitez pas à laisser un commentaire ou poser une question en bas de la page. A bientôt.

Route gelée et desertique en Norvège Maison en bois à Eggum sur la plage

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